Oh l’élégant petit roman ! Mon goût pour la
littérature contemporaine m’avait presque fait oublier le plaisir qu’on éprouve
à se glisser dans un décor romanesque un peu suranné, comme celui créé par Jean de la Ville de Mirmont dans Les
Dimanches de Jean Dézert, ce court roman dont l’action se passe au
début du XXe siècle.
L'édition de Les Dimanches de Jean Dézert que j'ai lue est édité par ePagine, une librairie numérique ayant beaucoup travaillé avec les librairies traditionnelles pour les aider à mettre en place une offre numérique. Et bonne nouvelle : l’ebook est offert aux clients du réseau s’ils s’inscrivent à la newsletter ou s’ils ont un compte. C’est gratuit, mais cela n’a pas empêché ePagine de soigner l’édition, puisqu’un appareil critique conséquent accompagne le texte de Jean de la Ville Mirmont. Voilà pour la question de l’accès chers amis.
L'édition de Les Dimanches de Jean Dézert que j'ai lue est édité par ePagine, une librairie numérique ayant beaucoup travaillé avec les librairies traditionnelles pour les aider à mettre en place une offre numérique. Et bonne nouvelle : l’ebook est offert aux clients du réseau s’ils s’inscrivent à la newsletter ou s’ils ont un compte. C’est gratuit, mais cela n’a pas empêché ePagine de soigner l’édition, puisqu’un appareil critique conséquent accompagne le texte de Jean de la Ville Mirmont. Voilà pour la question de l’accès chers amis.
Les Dimanches de Jean
Dézert est extrait du livre de Patrice Delbourg Les Désemparés (Castor Astral) consacré à des auteurs
francophones maudits. Il raconte l’histoire de Jean Dézert, fonctionnaire au
ministère de l’Encouragement au Bien. Il mène une vie ordinaire et raisonnable,
sans grandes perspectives ni fantaisie. Il a fait sienne cette maxime de
Confusius : « Lorsqu’on ne peut apporter à un mal aucun remède, il
est inutile d’en chercher. » Il est conscient de l’absurdité de la vie et
de l’insignifiance de la sienne, mais fait face à cette réalité avec un certain
aplomb et ne s’offusque jamais devant les bizarreries de ses congénères. Il a
cependant un plaisir, celui de se laisser guider au petit bonheur la chance le
dimanche dans Paris, en se rendant dans les lieux vus sur les réclames reçues
pendant la semaine. Un jour, il rencontre une surprenante jeune femme au Jardin
des plantes...
Tout l’art de l’auteur est de rendre son personnage
sympathique. Ce dernier tire parti du côté hasardeux de la vie en se
prêtant à des explorations aléatoires qui parviennent finalement à le
distraire. L’écriture de Jean de la Ville de Mirmont, tout en retenue et en
sobriété sied bien à la description de la vie de Jean Dézert. Plutôt
bienveillant à son égard, l’auteur use néanmoins de l’ironie et de périphrases
très drôles pour signifier le décalage entre le flegme de son personnage et une
réalité un peu trop excessive pour lui.
Alors si vous êtes trop pénétré de la gravité et de la
pesanteur des choses, ce petit texte à l’humour aigre-doux vous
amusera certainement. Pour plus de précisions sur Les Dimanches de Jean Dézert, je vous conseille la lecture de
la préface de
Christophe Grossi qui est un bel hommage à Jean de la Ville Mirmont et à son
personnage.
Bonne lecture !
(Août 2012)